commandée la veille, n’était pas venue. Il était parti avec le bagage sans s’inquiéter de cette voiture qu’il n’avait pas voulu laisser commander par mon nouveau et intelligent domestique, Frédéric; quand ce dernier a été courir après, il a fallu éveiller le cocher, atteler le cheval. Nathalie et Camille se désolaient et quand elles sont parties à six heures trois quarts, pour le train de sept heures dix, je m’attendais bien à les voir revenir, malgré la promesse d’un pourboire de dix francs. Elles sont reparties par le train de cinq heures qui leur fait passer la nuit, mais qui les fait arriver tout de même demain à deux heures de l’après-midi; le froid reprend et, malgré les fourrures, je crains qu’elles n’en souffrent. Ton père va bien; Gaston va bien et mène la vie que tu connais…
M. Cuvelier s’en va sensiblement; Gaston lui a porté deux fois la sainte communion; il est dans de pieuses et excellentes dispositions ; le médecin et la sœur qui le soignent défendent qu’on le quitte d’une minute; ils ne pensent pas qu’il puisse arriver au iour de l’an.
L’Impératrice est maigre, pâle et triste à pleurer ; elle continue à ne voir personne.
L’abbé Diringer est de plus en plus excellent et dévoué à Gaston ; il vient de terminer avec lui un opuscule : Y Église, faisant suite au Pape; Gaston travaille parfaitement avec lui; il trouve (en lui) aide, intelligence, zèle et déférence affectueuse…
Adieu, ma chère Minette.
M. de Persigny a rendu à Louis Veuillot tous ses papiers ; il a été charmant pour lui. Quel dommage