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Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/150

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que ce pauvre Persigny ne croie en rien ! il a une belle et honnête nature ; la religion le rendrait admirable.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 31 décembre 1860.


Chère petite, c’est seulement pour te souhaiter la bonne année et t’embrasser de loin avec tous les tiens que je t’écris, car je n’ai du reste rien de particulier à te dire. Le pauvre M. Cuvellier vit encore mais il dort constamment et s’endormira ainsi du sommeil éternel.

Ton père a mauvaise mine depuis quelques jours ; il se plaint beaucoup de l’affaiblissement de son bras.

Anatole Narishkine, qui a dîné hier avec nous, m’a priée de te souhaiter la bonne année. T’ai-je écrit que tu étais en deuil (si tu veux) de ma tante Tolstoï, qui est morte d’une hydropisie de poitrine ; voici la dernière lettre de ta tante Narishkine, qui a" écrit depuis à Anatole qu’elle n’avait pas été à Pétersbourg, ayant appris la mort peu d’heures après m’âvoir écrit…

Adieu, chère enfant, je t’embrasse bien tendrement en te souhaitant un 1861 plus heureux et surtout plus agréable que 1860. Puisses-tu t’établir à Livet et venir passer quelques mois d’hiver à Paris, au milieu des tiens, Ségur et Pitray…



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