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Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/152

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tant de facilités de composition, que je maintiens l’usurpation. Je prie mes petits lecteurs de consolider mon trône au moyen du suffrage universel dont j’invoque les bénéfices et dont ils partageront les profits. » Crois-tu que cela puisse passer sans mécontenter l’auteur du vrai Çà et là ? Voici un mot de lui, reçu hier ier janvier. Élise devait venir; elle n’est pas venue fort heureusement, car j’avais un de mes maux de tête romains et j’ai dû fermer ma porte en revenant de chez Sabine. J’ai manqué toute la famille; à dîner, j’allais mieux ; nous avions l’oncle Lamoignon, Gaston et l’abbé ; Anatole, Cécile et les enfans, M. Keller et Woldemar. Aucune réjouissance extraordinaire ; personne le soir, que l’oncle Léonce[1]. Le mariage Villeneuve se fait le 8. M. Naudet et M. Keller m’ont priée instamment de te souhaiter la bonne année, le premier avec effusion, le second avec affection et respect…

Mon Frédéric, qui sert mieux que Baptiste et qui a un genre grand monde, m’a été donné par un Georges qui est entré chez moi pour me déclarer trois jours après qu’il se mariait à Tours; tous deux ont servi ensemble pendant cinq ans chez le prince de Bauffremont comme valets de chambre et ont les meilleurs certificats ; c’est Luche qui me les a déterrés sans les connaître personnellement ; j’étais pressée par ton père qui rugissait après Edouard, encore plus portier-rustre et sale qu’en entrant. J’ai des nouvelles de l’heureuse arrivée de Camille à Hanovre; il y a eu des cris de joie

  1. De Villeneuve.