Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

effrénée. Camille a refusé d’aller à deux matinées du jour de l’an des princesses, à cause de sa première communion si récente ; c’est très bien et méritoire. Adieu, chère petite.



――――


AU VICOMTE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 2 janvier 1861.


Cher Émile, je t’écris un mot de remerciement pour ta bonne et affectueuse lettre reçue hier fort exactement. Ce qui m’y a le plus touchée est la manière affectueuse dont tu parles d’Olga; puisses-tu redire dans dix ans, avec sincérité et tendresse, que tu vis heureux avec elle et par elle ! Quant aux en-fans, je n’ai pas besoin de confirmation pour savoir que tu les aimes tendrement et que de toi il ne leur viendra que du bonheur.

J’écris à mon pauvre Jacques et à Jeanne ; quant à Margot, elle est trop petite…

Je ne vous ai pas envoyé Gribouille, parce que vous le connaissez ; je l’apporterai. Je ne l’ai que depuis huit jours. Il paraît qu’il a un grand succès ; on se l’arrachait chez Giroux et Cie…

Adieu, mon cher bon Émile. Ton beau-père va si bien qu’il est revenu hier à pied depuis la place de la Concorde, par les Tuileries, le pont Solfé-rino et la rue Belle-Chasse.



――――