Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/203

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pas demain ; j’irai passer une heure à Livet, de deux à trois, pour voir ce que fait Mouy[1] et rendre compte à la famille qui s’intéresse beaucoup à vos œuvres. Ce ladre de M… ne veut acheter que ma pièce de 3 hectares et ne veut pas du reste; il marchande comme un pauvre gueux. Je crains de devoir lui donner cette pièce pour le prix ordinaire du pays. — Saint-Herbaut m’ayant donné des idées pour ma composition, elle avance ; j’en ai cent dix pages de faites. Au retour de Paris, je reprendrai vivement, toujours à l’aide de Saint-Herbaut.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 10 avril 1863.


Chère petite, toujours pressée par Dourakine, qui est à la page 190, et par les innombrables devoirs de société, de famille, etc., dont je n’accomplis que la cinquantième partie, je n’ai que le temps de te dire un mot…

J’ai renvoyé Catherine[2] pour une foule de méfaits dont l’ensemble établit un désordre insupportable à la longue et une dépense considérablement augmentée. La fille de cuisine fesait tout. Je prends un cuisinier-trésor qui a été dix ans chez M. de M…, dont il ne se sépare qu’a cause d’un Intendant indispensable et intenable. Mon Vatel est Breton, pieux,

  1. Maître terrassier, qui fesait des allées à Livct.
  2. Cuisinière.