cuisinière ont fini leur humeur sans cause (apparente) : ces changemens et ces perplexités sont un vrai trouble-vie. Fais comme sœur Marie-Donat; quand elle a une affaire temporelle à traiter, elle s’adresse aux âmes du purgatoire pour lui venir en aide, à elle et aux siens. Elle dit que les saints font beaucoup moins pour le temporel que les âmes du purgatoire, parce qu’ils n’ont plus besoin de personne ; tandis que les âmes qui demandent encore des prières ont tout intérêt à vous contenter. De plus, elle dit que les âmes du purgatoire savent ce que c’est que les tracas de la vie, bien mieux que les saints qui ne s’inquiétaient de rien de temporel, sur la terre. Et c’est pourquoi elle invoque les âmes souffrantes, de préférence aux âmes triomphantes. Adieu, chère petite, je t’embrasse bien tendrement ; à demain.
Les Nouettes, lundi dix heure», octobre 1862.
Chère petite, je t’envoie, ne sachant pas si tu pourras venir, des manuscrits que Gaston m’avait laissés pour toi et que j’ai toujours oublié de te remettre ; plus, du raisin, des tôt faits[1] et des biscuits pour les enfans, qui leur avaient été préparés hier. Je te remercie de la tanche que tu m’as envoyée, elle était excellente ; je l’achève ce matin à déjeuner. Si tu ne viens pas aujourd’hui, ne viens
- ↑ Gâteau à la crème