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Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/227

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ami viendra chercher les effets qu’il a laissés et qu’au reste il en a emporté la plus grande partie avec lui. — Voilà comment cet excellent, ce saint Désiré m’a quittée, sans aucun motif, sans que je lui aie adressé aucun reproche pendant les trois semaines qu’il a été chez moi. Méthol est indigné contre lui et jure bien de l’envoyer promener si jamais il lui demande de le recommander ; Gaston est stupéfait ; Woldemar s’y attendait et moi aussi, je l’avoue, d’après son air et ses réponses ambiguës. Donc, je cherche ; en attendant, ma femme de chambre fait l’appartement, aidée d’une femme de ménage, elle a très bonne volonté et n’est pas princesse ; jusqu’ici j’en suis très contente, mais on ne sait jamais avec les Basques si on les traite avec assez de confiance, de bienveillance, d’affection. Es-tu contente de ton domestique ? Prends garde de le froisser ! Il est Basque !



――――


À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Les Nouettes, dimanche 10 avril 1864.


Chère petite, un mot avant de partir pour vêpres ; j’ai été si occupée au dedans et au dehors avec des domestiques nouveaux, des déballages, des range-mens, des surveillances de travaux, etc. (et des comptes, terribles comme d’habitude), que je n’ai réellement pas pu t’écrire; aujourd’hui dimanche, messe, vêpres, archiconfrérie. Le facteur attend, je vais très bien. J’ai vu Émile et Paul vendredi ;