Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/258

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sensiblement. Henriette a passé quatre jours avec elle; elle est partie navrée de la quitter en cet état ; elle reviendra au mois de juin, et moi je passerai quelques jours au couvent au commencement d’août, à moins que son état ne me rappelle plus tôt. Pauvre Sabine ! ou plutôt heureuse Sabine, qui ira recevoir la récompense de sa vie de sacrifice et de dévouement et nous attendre au Ciel où elle priera pour nous tous, comme elle le fait depuis tant d’années sur la terre.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Kermadio, 2 juin 1868.


Je te remercie de ta petite lettre, chère enfant. Voici Jacques sorti pieusement et honorablement des sacremens de l’enfance ; il ne lui reste plus qu’à continuer l’usage des sacremens de tous les âges et de tous les temps, la confession et la communion. Je suis bien aise que tu sois restée pour sa sortie d’aujourd’hui ; tu auras profité jusqu’à la fin et à son profit également de ton séjour à Paris. Jeanne s’en donne pendant ce temps ; quand tu seras de retour[1] recommande à Freülein de lui donner quelques petites leçons de quelque chose, c’est-à-dire qu’elle la fasse écrire, lire, allemand et français, mais sans excès ; et quand elle aura sa gouvernante, ne la laisse pas accabler de travail, afin que son corps puisse se développer en même

  1. À Livet.