d’Esparbès tué à Gravelotte, en défendant sa batterie, après l’avoir sauvée de la main des ennemis ; il s’est battu comme un lion. Les pauvres parens sont au désespoir…
Mon cher Émile, je t’envoie une lettre de Thérèse à Olga, qui me demande de t’en faire part ; elle porte d’excellentes nouvelles de Jacques ; et il n’est pas heureusement sur l’itinéraire des Prussiens, qui ne comptent pas descendre plus bas que Tours et qui ne veulent pas se risquer dans le centre de la France ; au reste, j’espère que très prochainement nous serons délivrés de ces sauvages visiteurs, et que la pauvre Olga et les enfans seront tranquillement établis près de toi à Livet ; les journaux anglais et belges disent que, depuis huit jours, nous leur avons tué plus de soixante mille hommes[1]…. Si Ducrot parvient à joindre Trochu, les Prussiens seront perdus, Dieu aidant. – Nous allons tous bien; je vais mieux depuis quelques jours; il fait doux : 10 à 14 degrés le jour, 7 à 9 dans la nuit, mais beaucoup d’eau. Je te quitte, l’heure me presse. Je t’embrasse bien affectueusement…
- ↑ Comme partout, on répandait sans cesse de fausses bonnes nouvelles.