sa grande contrariété. Tout est prêt dès maintenant pour ce baby qui n’arrivera pas avant son heure.
Les petites sont charmantes ; elles parlent sans cesse d’Olga et désirent le retour du temps où Olga était leur Maman de rechange. Rassure Olga et rassure-toi toi-même, cher enfant, au sujet de mes prodigalités…. Au premier chef, je ne me suis permis que le cadeau solitaire à chacun de mes enfans ; la multiplication des solitaires a formé une population, mais la faute en est aux dieux qui l’ont voulu ainsi. Quant à la coutellerie, j’y ai renoncé par la raison que Charrière à Paris vaut à peu près les fabricans anglais. L’excursion que j’ai faite hier est Westminster-Hall et Westminster-Abbey. C’est idéalement beau d’architecture gothique comme ensemble et détail. Et c’est la seule chose faite par main d’homme, véritablement belle à Londres. Le Hyde-Park, le Green-Park, etc., ont été l’œuvre de la nature, c’est-à-dire de Dieu ; on y retrouve la nature dans toute sa rusticité, dans toute sa beauté. J’ai reçu hier samedi ma première lettre d’Olga à Londres. Il y avait huit jours que je soupirais après cette gentille mais difficile écriture. Je l’embrasse bien tendrement, je la remercie de ses nouvelles détaillées ; je te remercie, très cher enfant, d’être si bon pour elle et de lui continuer les gâteries que je ne pouvais m’empêcher de prodiguer à son aimable et affectueuse nature ; elle sent bien tendrement toute ton indulgence et ta tendresse pour elle, comme aussi toutes les bontés de ton père et l’affection de tes sœurs et frères. Que j’avais donc raison de toujours dire et redire : Quelle