Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/34

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pour tout vêtement qu’un bouclier, qui n’a même pas l’avantage d’être placé décemment. Ils ont eu l’attention délicate de le placer sous cette forme en face de la maison du fils Wellington et de la vieille duchesse.

Les petites me chargent de bien embrasser leur oncle Émile ; elles sont charmantes de caractère et de sentiments affectueux. Nathalie peut s’en occuper bien plus qu’à Paris et leur donne des leçons fort exactement ; elles les prennent à merveille et savent beaucoup de choses. Adieu, mon très cher enfant, je t’embrasse tendrement et je te remercie bien de m’avoir annoncé sans délai l’arrestation de ton appartement ; j’aurais dû commencer par là. Mieux vaut tard que jamais…

… Adieu, Cher Émile, retourne près d’Olga[1] quand tu pourras et, après l’avoir embrassée pour toi, recommence pour moi.


――――


À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Londres, 13 novembre 1856.


Encore une lettre qui ne t’apprendra rien, chère petite, sinon que nous avons cru hier voir accoucher Nathalie… Elle reste endolorie, mais non en mal d’enfant. Paul est ennuyé pour elle, et moi je le suis pour tous. J’espère que Jacques sera plus empressé de venir au monde et qu’il nous fera la

  1. J’étais restée à Pitray.