des bontés affectueuses qu’il a pour Olga ; dis mille amitiés pour moi à la famille, trop nombreuse pour être désignée individuellement ; mon affection n’en oublie aucun. Adieu, excellent Émile, embrasse encore Olga et dis-lui qu’elle te le rende.
Chère petite, je suis en l’air ; je ne sais ce que j’écris ; j’ai expédié Edgard et Sabine de la manière la plus baroque ; il en sera de même pour toi. J’ai reçu ce matin les nouvelles de l’arrivée d’Émile, et Paul a reçu ta lettre de félicitations, dont il te remercie bien, mais à laquelle il ne répondra probablement pas, car il est plus paresseux que jamais pour écrire ; Gaston et tous les autres lui ont écrit et il projette de ne répondre qu’à Gaston ; il ne répondra à personne. Du reste, il faut l’excuser à cause des circonstances atténuantes des affaires nombreuses et importantes à expédier ; monsieur l’ambassadeur est sans cesse absent pour des semaines ; il chasse et court les châteaux. Paul a les pleins pouvoirs du susdit ambassadeur, et il ouvre les dépêches les plus secrètes, y répond comme il l’entend et se trouve par le fait avoir toutes les charges de l’ambassadeur sans en avoir les profits. Ce qui fait que je suis en l’air, c’est que la garde est une bête qu’il faut surveiller dans ses moindres faits et gestes, que Nathalie a l’enfant