Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/69

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ma peine à mon cher Jacquot et à Jeanne, tous ; deux discrets comme des anges qu’ils sont. Tu trouveras des fraises superbes. La maison commence à se remettre en ordre, mais il y a encore bien de l’ouvrage. Le tapissier tapisse, il a fait le plus long : accrocher tous les tableaux, ajuster les ferrures et les bâtons pour les rideaux et les portières: il lui reste à tout poser, à faire les dessus de cheminée, à couvrir des meubles, etc. Enfin… tout vient à point à qui sait attendre… et j’attends. Mon hangar n’est pas fini parce qu’il a fait trop mauvais pour les couvreurs et les maçons. Il le sera dans quinze jours, avant les foins. Tout est ratissé et propre; le devant du vieux hangar est très bien arrange. Le facteur, hélas! Je t’embrasse en courant avec Émile et les amours.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Les Nouettes, 10 août 1859.



Merci mille fois, ma bonne chère Minette, de ton petit mot de Mantes; je vois que tu es, comme toujours, contente de tout et que tu t’accommodes des ennuis et des contrariétés comme de choses agréables et faciles. Les deux heures de gare ont dû te paraître longues. Tu ne me parles pas de ta toux; ne l’oublie pas dans ta prochaine lettre. Le temps est gâté, frais et humide; hier il a plu très peu et je regrettais cette charmante journée pour