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Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/91

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faiblesse de ma prière aura été fortifiée par la puissance de N.-S….

Je ne dis rien du renvoi du ministre piémontais, sinon qu’il aurait dû être exécuté depuis deux ans ; que le roi Galantuomo (gredin!) aurait dû être excommunié avec tous les siens, et que notre Empereur aurait dû recevoir depuis longtemps un avertissement particulier, confidentiel, mais sévère. On aurait dû lui rappeler les malheurs de l’Oncle, depuis sa révolte contre le Saint-Siège et ses duretés personnelles envers le Pape. — Nathalie a tous les jours mal à la tête; Henriette va bien enfin. Les petites t’embrassent et te regrettent. Adieu, ma chère Minette chérie, je pense à toi cent cinquante fois par jour; si tu veux t’épargner la fatigue d’une lettre, je t’en enverrai une toute faite pour la sœur de Saint-Charles[1]….

J’embrasse ton secrétaire[2], auquel je n’écrirai que demain ; je n’ai pas le temps aujourd’hui.



――――


À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Les Nouettes, 6 octobre 1859.


Je ne t’écris qu’un mot, chère petite, pour te dire combien je suis attristée et préoccupée de ton état;…, tes nouvelles aujourd’hui ne sont guère

  1. Pour demander une bonne d’enfant.
  2. Elise Veuillot, qui avait la bonté d’écrire à ma mère sous ma dictée.