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Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/101

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tendant crier, il est venu à son secours ; mais ils étaient si peu ensemble, que M. Jules a été du côté de la mare aux sangsues pour le chercher.

M. de Trénilly.

C’est votre vaurien de fils qui vous a conté cela, et vous le croyez, en père faible que vous êtes ?

Anfry, avec émotion.

Pardon, monsieur le comte, vous êtes le maître et je suis le serviteur, et je ne puis répondre comme je le ferais à mon égal, pour justifier mon fils ; mais je puis, sans manquer au respect que je dois à monsieur le comte, protester que Blaise est innocent des accusations fausses que M. Jules à portées contre lui.

M. de Trénilly, avec colère.

C’est-à-dire que Jules a menti ?…

Anfry, avec calme.

Je le crains, monsieur le comte.

M. de Trénilly, avec ironie et une colère contenue.

C’est franc, du moins, si ce n’est pas poli. Mais dites-moi donc, monsieur Anfry, que vous a raconté M. Blaise pour vous donner une si pauvre opinion de la sincérité de mon fils ?

Anfry, avec calme et fermeté.

Voici, monsieur le comte, ce ne sera pas long. »