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Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/103

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M. de Trénilly retourna près de Jules, le questionna de nouveau et lui redit ce qu’il avait appris d’Anfry. Jules, ne pouvant nier sa visite chez Anfry et son départ en l’absence de Blaise, avoua ces deux circonstances, qu’il n’avait pas osé révéler, dit-il, de peur d’être grondé pour avoir été seul dans les champs ; mais il soutint qu’ayant trouvé Blaise à l’endroit indiqué par Anfry, tout s’était passé comme il l’avait d’abord raconté.

M. de Trénilly ne sut plus que croire ni qui croire. Il y avait dans les aveux tardifs de Jules quelque chose qui ébranlait sa confiance pour le reste ; mais il ne pouvait, il n’osait admettre tant de fausseté et de méchanceté dans son fils bien-aimé. Dans le doute, il n’en parla plus, ne voulant pas faire punir injustement Blaise et ne pouvant lui donner raison.