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Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/135

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« Papa, dit-il, vous devriez défendre à Blaise de mettre les pieds dans notre basse-cour ; je viens de le surprendre emportant, bien cachés dans un panier, quatre poulets qu’il venait de voler dans notre poulailler.

M. de Trénilly.

Tu ne sais pas ce que tu dis, mon ami, je n’ai ni poulets ni poulailler.

Jules.

C’est de la ferme, alors, car je les ai vus, et je les lui ai arrachés.

M. de Trénilly.

Qu’en as-tu fait ? »

Jules ne s’attendait pas à cette question ; il devint rouge et embarrassé, car il ne voulait pas avouer qu’il avait noyé les pauvres bêtes.

« Pourquoi ne réponds-tu pas ? dit M. de Trénilly en l’examinant avec surprise. Est-ce que tu les a rendus à Blaise, par hasard ?

— Oui, papa, balbutia Jules.

M. de Trénilly.

Tu as eu tort, mon ami ; tu devais lui faire avouer d’où il tenait ces poulets, et les apporter à la fermière, s’ils sont à elle. Et Blaise les a-t-il emportés ? »

Jules commençait à craindre qu’on ne trouvât les poulets dans l’eau ; il voulut en rejeter la faute sur Blaise et dit :