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Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/136

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« Non papa, il…, il… les a jetés dans la mare.

M. de Trénilly.

Mais la tête lui tourne, à ce mauvais garnement ; où est-il ?

Jules.

Je ne sais pas ; je crois qu’il est allé à l’école. »

Jules savait bien que Blaise n’allait plus à l’école, mais il croyait empêcher par là son père de questionner lui-même Blaise et Anfry.

Pendant ce temps le pauvre Blaise, aveuglé par le sable, ne pouvait quitter la place où il était tombé ; et à force pourtant de frotter ses yeux, que le sable faisait pleurer, il parvint à les tenir entr’ouverts, et il put se diriger vers le puits ; il tira un peu d’eau dans une terrine et s’en lava les yeux jusqu’à ce que tout le sable fût parti. Il pensa alors à se mettre à la recherche de Jules et de son panier. Mais, en cherchant Jules, il rencontra Hélène, qui allait voir si son petit poulailler était prêt à recevoir ses chers poulets Crève-cœur.

Hélène s’arrêta stupéfaite à la vue des yeux rouges et bouffis de Blaise.

« Qu’as-tu, mon pauvre Blaise ? lui dit-elle avec compassion. Pourquoi as-tu pleuré ?

— Ce n’est rien, Mademoiselle, c’est du sable que M. Jules m’a jeté dans les yeux : mais ce qui