Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

est plus triste, c’est que lorsqu’il m’a vu aveuglé, il m’a arraché le panier dans lequel j’apportais vos poulets, et comme il s’est sauvé avec, je crains qu’il ne leur soit arrivé malheur.

— Mes poulets, mes pauvres petits poulets ! s’écria Hélène. Oh ! Blaise, mon cher Blaise, aide-moi à les retrouver. Pourvu que Jules ne les ai pas tués ou lâchés dans le parc ! Mes pauvres poulets ! »

Hélène et Blaise se mirent à courir de tous côtés ; en cherchant dans les massifs, Blaise trouva son panier vide.

« Mademoiselle Hélène, cria-t-il, voici mon panier, mais rien dedans.

— C’est que Jules les a lâchés ou tués, dit Hélène ; pour le coup, papa ne prendra pas parti pour lui ; je vais le prier de faire chercher mes petits Crève-cœur. »

À peine avait-elle fait quelques pas vers la maison, qu’elle rencontra son père.

« Papa, papa, je vous en prie, dites qu’on aille partout chercher mes jolis Crève-cœur ; Blaise les apportait dans un panier. Jules le lui a arraché et s’est sauvé avec.

M. de Trénilly.

Ah ! c’est donc cela que me disait Jules ; il croyait que Blaise les avait pris à la ferme. Mais si ce sont tes Crève-cœur qu’apportait Blaise, pourquoi