Que tu es nigaud ! Comment veux-tu deviner ce que sont des maîtres que personne de chez nous ne connaît ?
On ne les connaît pas, ici, mais les garçons d’écurie qui sont arrivés hier avec les chevaux les connaissent, et ils ne les aiment pas.
Comment sais-tu cela ?
Parce que je les ai entendus causer pendant que je les aidais à arranger leurs harnais ; ils disaient que M. Jules, le fils de M. le comte et de Mme la comtesse, les ferait gronder s’il ne trouvait pas son poney et sa petite voiture prêts à être attelés ; ils avaient l’air d’avoir peur de lui.
Eh bien ? cela prouve-t-il qu’il soit méchant et que les maîtres sont mauvais ?
Quand de grands garçons comme ces gens d’écurie ont peur d’un petit garçon de onze ans, c’est qu’il leur fait du mal.
Quel mal veux-tu que leur fasse un enfant ?
Ah ! voilà ! C’est qu’il va se plaindre, et que son