Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/143

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cuses toujours sans savoir comment les choses se sont passées.

Hélène.

Je sais très-bien que tu as noyé mes pauvres poulets, que tu les as arrachés à Blaise après lui avoir jeté du sable dans les yeux, et que tu as conté des mensonges à papa.

Jules.

Je n’ai rien fait de tout cela, mademoiselle, c’est Blaise qui avait volé des poulets ; je ne savais pas qu’ils fussent à toi ; j’ai voulu les lui enlever, et, pour que je ne les aie pas, il les a jetés dans la mare.

— Menteur ! s’écria Hélène avec indignation. C’est abominable de mentir avec autant d’effronterie ! Tu pourrais bien réserver tes mensonges pour papa, qui a la bonté de te croire ; quant à moi, tu sais que je te connais et que je ne crois pas un mot de ce que tu dis.

Jules, avec colère.

Méchante ! vilaine ! J’irai dire à papa que tu me dis cinquante sottises pour excuser Blaise, qui est un sot et un impertinent ; je le ferai chasser avec son vilain père.

Hélène.

Tu en es bien capable ; rien ne m’étonnera de ta part. C’est bien triste pour moi d’avoir un si méchant frère. »