Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/156

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juillet, deux mois plus tard. M. de Trénilly avait l’air encore plus sombre et plus sévère que l’année précédente.

« Ils n’apportent pas avec eux la gaieté, dit Anfry à sa femme en refermant la grille.

— Pourvu qu’on ne demande pas notre pauvre Blaisot pour désennuyer M. Jules, répondit Mme Anfry. C’est qu’il ne serait pas possible de le refuser.

— Ah ! bah ! ils n’y songeront seulement pas, reprit Anfry. Tu as donc oublié ce qu’ils en disaient ?… »

Mme Anfry avait bien deviné ; dès le lendemain, un domestique vint demander Blaise au château.

« Blaise est sorti, répondit sèchement Anfry.

Le domestique.

Où est-il ? ne pourrait-on pas l’avoir ? M. le comte m’a bien recommandé de le ramener avec moi.

Anfry.

Il est au catéchisme ; il n’en reviendra que pour dîner.

Le domestique.

Est-ce ennuyeux ! Monsieur va gronder, bien sûr, et M. Jules va être plus maussade que d’habitude.

Anfry.

Ah ! c’est M. Jules qui le demande. Il a donc oublié le mal qu’il en disait l’année dernière.