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XI

Le Cerf-volant


Après quelques minutes de marche, M. de Trénilly se retourna, et, voyant l’air malheureux de Blaise, il ne put s’empêcher de sourire et de lui demander s’il croyait aussi devoir être dévoré.

Blaise rougit et balbutia quelques paroles inintelligibles.

« Écoute, Blaise, dit M. de Trénilly, tu sais sans doute que mon pauvre Jules est malade et que j’ai besoin de toi pour le distraire ? »

Blaise ne répondit pas ; le comte reprit :

« Je sais que tu as fait l’année dernière quelques sottises, mais je veux les oublier en raison des bons sentiments que tu as manifestés depuis, d’après ce que m’a dit Hélène. Je désire que tu viennes tous les jours chez Jules depuis midi jusqu’au soir pour être son compagnon de jeux et de travail, et que tu n’ailles plus à la ferme. Acceptes-tu ?

— Monsieur le comte, répondit Blaise en balbu-