Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/180

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même de ma faute là dedans. C’eût été un peu sot si j’avais réellement demandé à ces messieurs de me servir comme si j’étais leur maître.

Anfry.

Tu es toujours prêt à t’accuser, mon Blaisot, à excuser les autres. C’est bien, mais tous ne font pas comme toi.

Blaise.

Tant pis pour eux, papa ; ce n’est pas une raison pour que je n’avoue pas quand j’ai tort. À revoir, papa et maman ; je tâcherai de ne pas rester trop longtemps. »

Blaise, qui était nettoyé et rhabillé, courut au château et rentra chez Jules sans passer par l’antichambre. Il le trouva maussade et en colère d’avoir attendu si longtemps.

Jules.

D’où viens-tu ? Pourquoi n’as-tu pas fait ce que je t’avais commandé ? Qu’est-ce que cette belle toilette ? Est-ce que j’avais besoin que tu changeasses d’habits ? C’était bien la peine de me faire attendre mon cerf-volant depuis une heure !

Blaise.

Je ne pouvais faire autrement, monsieur Jules ; je m’étais sali dans l’antichambre, et je ne pouvais me présenter plein de cirage devant vous.

Jules.

Est-ce maladroit ? se remplir de cirage quand