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Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/248

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et de Jules. On s’apprêtait au château à les recevoir avec une affection inaccoutumée. Le jour de l’arrivée étant fixé, Jules demanda à son père de rassembler toute la maison dans le salon, le soir de l’arrivée de la comtesse et d’Hélène ; son père lui avait vainement demandé quelle était son intention en convoquant ainsi tous les gens, y compris Anfry, sa femme et Blaise.

« Vous verrez, papa, vous verrez. C’est pour la réception de maman et d’Hélène ; vous serez tous contents, j’en suis sûr. »

Le jour arriva, Jules avait prié Blaise de ne venir qu’à la convocation générale.

« Ne t’effraye pas, lui dit-il, si j’ai l’air de te négliger et de ne pas t’aimer comme jadis. Cela ne durera pas, je te le promets ; seulement les premières heures de l’arrivée de maman et d’Hélène. Après tu seras avec moi le plus possible, comme depuis ma maladie.

Blaise.

Je ne suis pas inquiet, monsieur Jules ; j’ai confiance en vous, ce n’est plus comme avant. Je répondrais de vous comme de moi-même.

Jules.

Hélène sera étonnée et contente de notre amitié.

Blaise.

Elle est bonne, Mlle Hélène ! Que de fois elle m’a consolé quand elle me voyait pleurer !