d’abord par amitié pour M. Jules et pour moi ; et puis… parce qu’il en coûte toujours de céder, surtout à une femme… Mais c’est pour votre repos, pour votre bonheur, cher monsieur le comte. Croyez-moi, nous serons plus heureux en cédant qu’en résistant.
— Mon brave Blaise, dit le comte, c’est toujours de toi que viennent les sages avis et le bien. Je crois que tu as raison ;… céder, c’est mieux… Mais toi, toi, pauvre enfant, qui ne penses jamais à toi-même, tu souffriras.
— Pas autant que je l’avais craint, puisque je vous verrai, vous, cher monsieur le comte,… car… vous continuerez à me visiter et à me donner des nouvelles de ce bon M. Jules et de cette excellente Mlle Hélène, toujours si bonne pour moi.
— Moi ! tous les jours, mon enfant ! tous les jours ; c’est un besoin pour mon cœur. Tu sais si je t’aime ! tu serais mon fils, je ne pourrais t’aimer davantage. »
Le comte embrassa une dernière fois le pauvre Blaise, qui s’en alla fort triste, mais un peu consolé par les paroles affectueuses du comte.
« Eh bien ! mon Blaisot ? lui cria Anfry, du plus loin qu’il le vit.
— Rien de bon, papa, répondit Blaise, mais pas trop mauvais non plus.