vous et les vôtres d’un amour si profond, si dévoué et si respectueux.
« P. S. – Je n’ai parlé de la lettre ni à papa ni à maman, parce qu’ils pourraient désapprouver Mlle Hélène de l’avoir écrite, et j’aurais du chagrin de l’entendre blâmer. »
Le cœur du comte battit avec violence à la lecture de cette lettre ; l’admiration, la tendresse se mêlaient à l’irritation que lui causait l’épreuve cruelle que la comtesse avait infligée au pauvre Blaise : les larmes de cet enfant lui retombaient sur le cœur ; il souffrait pour lui et avec lui. Quoiqu’il fût pressé d’aller le consoler et le rassurer, il voulut, avant de sortir, faire lire à Hélène et à Jules la noble et belle réponse de leur ami.
« J’en étais sûr ! s’écria Jules triomphant. Ne doutez jamais de Blaise, papa, et ne craignez pour lui aucune épreuve ; il en sortira toujours avec honneur et gloire.
— Excellent Blaise, dit Hélène, quel chagrin de ne pas le voir !
— Espérons que votre maman finira par être touchée de tant de vertu et de qualités attachantes, dit le comte. Qui sait quel effet pourra produire la première communion de Jules ! »