dant avec impatience la réponse, qu’ils n’avaient pas de peine à deviner.
Nous irons le voir tout de suite, n’est-ce pas, maman ?
— Oui, s’il accepte ma visite, mon cher enfant ; mais il est possible qu’il me demande d’attendre son rétablissement.
Et pourquoi, maman ? Pourquoi reculerait-il la joie que vous voulez lui procurer ?
La joie ! la joie ! tu oublies donc, ma bonne Hélène, le chagrin que je lui ai fait, et tous mes dédains, et les humiliations que je lui ai fait subir.
Il a tout pardonné, tout oublié, j’en suis certain.
C’est une si belle nature, si généreuse, si sincèrement chrétienne !
Voici la réponse, maman ; voici Joseph qui l’apporte. »
La comtesse alla au-devant du domestique qui entrait et, prenant la lettre, l’ouvrit précipitamment. Après l’avoir lue, elle la présenta à son mari.