Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/40

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Le comte.

Son père a raison, mais il lui donnera bien un congé pour terminer votre raccommodement. — Nous donnez-vous Blaise pour l’après-midi, Anfry ; nous vous le renverrons ce soir.

Anfry.

Je n’ai rien à refuser à monsieur le comte, pourvu que Blaise ne gêne pas. Je vais l’amener tout à l’heure, quand il sera nettoyé et qu’il aura changé de vêtements.

Le comte.

Pourquoi faire, changer de vêtements ? Laissez-lui sa blouse ; ce n’est pas fête aujourd’hui.

Anfry.

C’est fête pour lui, monsieur le comte, puisque c’est la première fois qu’il est admis près de monsieur le comte et de M. Jules. Mais, puisque monsieur le comte l’aime mieux ainsi, il ira en blouse. »

Et il alla au jardin, où Blaise bêchait toujours.

« Blaisot, va te débarbouiller les mains et le visage, et donner un coup de peigne à tes cheveux. Tu vas accompagner M. Jules et jouer avec lui au château. »

Blaise rougit, moitié de peur et moitié de plaisir, et courut se débarbouiller au baquet. Quand il fut lavé, peigné, il alla rejoindre Jules et le comte, qui