Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/41

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l’attendaient dans l’avenue. Ils marchaient devant ; Blaise suivait ; il n’était pas à son aise, il n’osait parler, et il aurait voulu pouvoir retourner à sa bêche et à son jardin. En arrivant au perron, ils trouvèrent la comtesse avec sa fille qui les attendaient.

« Vous amenez Blaise ! dit la comtesse en s’avançant vers eux. Je suis bien aise de le connaître ; on m’a dit du bien de lui. N’aie pas peur, petit, ajouta-t-elle, Hélène ne te mangera pas, et Jules sera content de jouer avec un garçon de son âge.

— Je n’ai pas peur, madame, dit Blaise ; seulement je ne suis pas à mon aise.

— Eh bien, tu vas t’y mettre en nous aidant à bêcher et à arranger notre jardin, Blaise, dit Hélène avec un sourire aimable. Venez avec moi, Jules et Blaise, et mettons-nous à l’ouvrage. »

Et, passant entre eux deux, elle les prit chacun par la main et courut vers un petit jardin que M. de Trénilly leur avait fait arranger près du château.

« Mais il n’y a rien dans votre jardin, dit Blaise.

Hélène.

C’est précisément pour cela que nous voulons l’arranger : tu vas nous aider.

Blaise.

Qu’est-ce que vous voulez y mettre ? des fleurs ou des légumes ?