Oui, monsieur Jules ; mais vous ne me demandiez rien, alors je n’avais pas à vous répondre.
Puisque je t’appelle, c’est que j’ai besoin de toi.
Pour quoi faire, monsieur Jules ? J’ai de l’ouvrage pressé.
Pour m’accompagner dans ma promenade à âne. Maman ne veut pas que j’aille seul dans les champs.
Alors pourquoi y êtes-vous venu ? Et puisque vous êtes venu seul, vous pouvez bien vous en retourner de même.
Tu es un méchant, un grossier, un impertinent, je le dirai à papa.
Ah bah ! dites ce que vous voudrez, ce ne sera pas la première fois que vous aurez fait des contes ; je ne puis pas vous en empêcher ; d’ailleurs, le bon Dieu est là pour me protéger.
Je m’en vais, vilain, et jamais, non jamais, entends-tu bien, je ne te laisserai monter mon âne.