Page:Selden – Les Derniers Jours de Henri Heine, 1884.djvu/12

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Quand je vis pour la première fois Henri Heine, il habitait le cinquième étage d’une maison située avenue Matignon, assez près du rond-point des Champs-Élysées. Ses fenêtres, donnant sur l’avenue, ouvraient sur un étroit balcon qui, dans les grandes chaleurs, fut décoré d’une tente de coutil rayé comme on en voit aux devantures des petits cafés. L’appartement contenait trois ou quatre pièces, dont l’une était la salle à manger, et les deux autres, les chambres du maître et de la maîtresse de la maison. Une couche très basse derrière un paravent recouvert de papier peint, quelques chaises, puis, vis-à-vis de la porte, un secrétaire en bois de noyer, voilà de quoi se composait le mobilier de la chambre du malade. J’allais oublier deux gravures dans des cadres datant des premières années du règne de Louis-Philippe, les Moissonneurs et les Pêcheurs, d’après Léopold Robert.

Jusque-là, l’arrangement du logis ne