Page:Selden – Les Derniers Jours de Henri Heine, 1884.djvu/50

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réjouis de vous revoir bientôt et de poser une empreinte vivante[1] sur les traits suaves et quelque peu souabes. Ah ! cette phrase prendrait une signification moins platonique si j’étais encore un homme ! Mais je ne suis plus qu’un esprit ; ce qui peut vous convenir, à vous, mais m’arrange, moi, médiocrement.

» L’édition française de mes poèmes vient de paraître et fait fureur. Toutefois, c’est seulement dans deux ou trois mois que ceux des poèmes qui n’ont pas encore été publiés, par exemple le Nouveau Printemps, paraîtront dans l’un des derniers volumes de l’édition française. Vous le voyez, il n’y a pas de temps perdu. Oui, je me réjouis de vous revoir, fine mouche de mon âme ! La plus gracieuse des chattes musquées, mais en même temps douce comme une chatte angora, l’espèce que je préfère. Pendant

  1. Ces mots, qui reviennent souvent sous la plume de Heine et font allusion à l’une de mes paroles, sont en français dans le texte original.