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ÉLIZABETH BROWNING




I


Ce n’est pas certainement par l’ampleur du souffle poétique que notre époque se distingue, et cela se voit de reste à l’étalage de nos libraires.

Voici pourtant un roman en vers, un long poëme où l’auteur, avec une témérité toute féminine et toute anglaise n’a pas craint de s’avouer poëte et de justifier cette prétention en se montrant tel. Quoi qu’on puisse dire, Elizabeth Browning estime que la race des poëtes n’est point éteinte ; elle croît et prouve que l’on en trouve encore en dehors des « songes-creux, des diseurs de bonne