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CHAPITRE IV.




TANDIS qu’à Varennes, on fêtait ainsi le retour de Michel, à Rouen, son départ avait causé un vide immense. Ses grands-parents se retrouvaient silencieux à table devant la place naguère occupée par leur cher enfant. Monsieur Duval-Chesnay regrettait son élève et son confident : il errait tristement dans son cabinet de travail. Suzanne, morne et désemparée, semblait ne plus trouver plaisir à rien. Tout ce qui l’enchantait naguère la laissait indifférente. Cependant, sa fierté native lui interdisait toute défaillance ; et dans la société brillante où elle continuait d’évoluer avec triomphe, un observateur n’aurait pas manqué de saisir l’amertume qui passait dans son sourire et de s’inquiéter de ses traits souvent crispés.