d’un homme. Que l’on ne m’accuse point d’être le jouet des prestiges de la vie en méprisant ses vanités. L’espoir de servir le genre humain n’aura été pour moi qu’une illusion sans doute ; mais l’illusion est nécessaire à la vie, et celle-là seule restoit à la mienne : voilà ma réponse. Il faudroit trop long-tems parler de moi pour l’expliquer à ceux qui n’entendront pas d’abord tout ce qu’elle contient.
Je ne fais qu’essayer foiblement mes premiers pas à l’entrée de la carrière que je voulois parcourir ; et je l’aurois abandonné tout à fait, si je m’étois arrêté davantage à la considération de tout ce qui me manque pour l’entreprendre. . . . . . . . . Cependant, c’est avec ces craintes pusillanimes que tout cède au torrent, que tout s’endort sous le joug. Emporté par sa passion, celui qui travaille pour lui-même est facilement