repos à la conservation de l’animal ; ces deux besoins partagent sa vie et se maintiennent par leur opposition pendant toute sa durée. La jeunesse cherche l’action, la vieillesse penche vers le repos. Jeune, l’homme cherche les plaisirs ; il desire : vieux, il évite les maux ; il craint. L’un étend, l’autre resserre son être. L’un voudroit tout atteindre, tout posséder, tout identifier à lui-même ; l’autre s’estime heureux s’il peut tout fuir, être indépendant de tout, et se circonscrire tellement qu’il ne donne nulle prise aux douleurs. Le jeune homme est tout impatience, tout action, tout désir. Le vieillard, froid, détrompé, ne veut que repos et sécurité. Au milieu de la vie ces deux impulsions se trouvent dans une sorte d’équilibre, c’est l’âge des grandes choses ; la force, le génie tout est mûr dans l’homme ; c’est, si l’on veut, dans sa vie le moment de l’expression harmonique. Dans la jeunesse on ne fait, parmi nous, que se préparer pour ce que l’on entreprendra ; dans le retour de l’âge on n’est guères capable que de poursuivre ce que l’on a entrepris.
diatement de la double nature de tout être organisé. Voyez la treizième Rêverie.