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SOMMAIRE
De la huitième Rêverie.



Moments d’une température heureuse qui, au sein des frimats, vers le solstice d’hiver, semblent participer de la douceur de l’automne et du renouvellement du printemps. De la Violette, des lieux qu’elle aime et des hommes qu’elle intéresse. Vallon solitaire.

Quand le cœur s’ouvre aux passions, il s’ouvre à l’ennui de la vie. Comment l’homme est devenu malheureux par ses désirs mêmes. Agitation sans objet fixe, besoin d’une passion plus déterminée ; effet de ce besoin sur une ame forte. Contradiction entre les grands projets du génie et sa destinée mortelle. La nécessité entraîne seule l’univers. Abandonner cette prolongation d’existence qui est impossible et contradictoire, et user de la vie rapide, sans vouloir étendre vainement son être, mais sans souffrir qu’il soit comprimé. S’élever aux vues générales, aux conceptions indépendantes.