Page:Senancour - Rêveries sur la nature primitive de l’homme, 1802.djvu/340

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 330 )

Contrées plus ou moins faciles au bonheur. Habitudes propres à isoler un peuple et à l’empêcher, même à l’avenir, de se confondre parmi les nations voisines. De Sparte, des Hébreux, des Chinois, de Zoroastre et des Zabiens.

La conformité des habitudes et des besoins est le seul véritable lien parmi les hommes. Tant qu’il existera chez eux une différence marquée entre les besoins, les idées et le sort des divers individus et des diverses classes, l’on n’y trouvera ni union, ni mœurs, ni bonheur.

De l’égalité réelle, de l’égalité devant la loi ; de son impossibilité. L’injustice est nécessaire entre des hommes inégaux.

De la liberté politique chez les peuples qui ont du commerce et du luxe. Un tel peuple est toujours partagé en deux classes opposées par leur nature, et dont l’une prépare réciproquement pour l’autre les fléaux qu’elle en reçoit.

Du luxe. De Voltaire. Des jouissances simples, communes à tous et toujours durables.

Du commerce ; de sa séduction ; de ses véritables effets. Le commerce, tolérable chez certaines nations, doit être absolument rejeté d’un peuple neuf. De ce que l’on pourroit objecter en faveur du commerce, de ses suites mortelles. Siècles bien policés comparés à ceux que nous nommons sauvages.