Cette science seule est utile et vraie ; tout le reste est vanité, erreur, impénétrabilité.
Eh quand il pourroit connoître la nature entière, quand il auroit respiré dans l’éther, vécu dans tous les mondes ; quand il auroit communiqué avec toutes les intelligences, senti avec la pierre et pensé avec les soleils, quelle leçon si désirable recevroit-il de cet univers interprété ? ce seul mot terrible à l’intelligence avide de durée et d’extension ; ce mot unique, inutile, desespérant.
Tout produit est aveugle, tout corps est périssable, toute chose est indifférente et nécessaire.
Tout choix et toute prudence, tout art ou tout effort, tout science et toute moralité sont anéantis par ce résultat de toute étude, par cette interprétation de la nature universelle, par ce dernier pas de l’intelligence, cette unique vérité, TOUT EST NÉCESSAIRE.
Mais s’il n’est qu’une vérité absolue, comme il n’est qu’un tout universel, les vérités relatives se multiplient avec les combinaisons des êtres partiels.
S’il n’est pas de choix réel, parce que tout est invinciblement déterminé, il est une liberté