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Page:Senancourt Obermann 1863.djvu/268

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Si vous avez connaissance de quelque carte nouvelle de la Suisse, ou d’une carte topographique de quelques-unes de ses parties, envoyez-les-moi. Toutes celles que j’ai pu trouver sont pleines de fautes ; quoique dans les modernes il y en ait de bien soignées pour l’exécution, et qui marquent avec beaucoup d’exactitude la position de plusieurs lieux. Il faut avouer qu’il y a peu de pays dont le plan soit aussi difficile à faire.

Je pensais à essayer celui du peu d’espace compris entre Vevay, Saint-Gingouph, Aigle, Sepey, Etivaz, Montbovon et Sempsales, dans la supposition toutefois que j’aurai le pâturage dont je vous parle, près de la dent de Jamant, dont j’aurais fait le sommet de mes principaux triangles. Je me promettais de passer dans cette fatigue la saison inquiète de la chaleur et des beaux jours. Je l’aurais entrepris l’année prochaine, mais j’y ai renoncé. Lorsque toutes les gorges, tous les revers, tous les aspects me seraient connus avec exactitude, il ne me resterait plus rien à trouver. Il vaut mieux conserver le seul moyen d’échapper aux moments d’ennui intolérables en m’égarant dans des lieux nouveaux, en cherchant avec impatience ce qui ne m’intéresse point, en grimpant avec ardeur aux dents les plus difficiles pour vérifier un angle, pour m’assurer d’une ligne que j’oublierai ensuite, afin de retourner l’observer comme si j’avais un but.

LETTRE LXI.

Saint-Saphorin, 26 juin, VIII.

Je ne me repens pas d’avoir emmené Hantz. Dites à madame T*** que je la remercie de me l’avoir donné. Il