Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/191

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tient à cette heure, à Paris, le bureau d’omnibus de la gloire de Wagner, avec correspondance pour le Panthéon. »

Dans sa lettre au Figaro (numéro du 6 septembre 1869), M. Léon Leroy expliqua les remises successives de la représentation de Rheingold par l’hostilité marquée des catholiques à l’égard de l’athée Wagner et les intrigues des Juifs coalisés contre l’auteur du Judaïsme dans la musique.

Le 15 septembre, M. Albert Wolff, écrivant de Bavière au Figaro, raillait M. Léon Leroy, d’avoir cru, faute d’avoir pu, ne sachant pas l’allemand, interroger les simples bourgeois de Munich, à une ligue antiwagnérienne, formée par les Juifs et les catholiques contre l’artiste protestant et de traiter la question Wagner comme une sorte de Saint-Barthélémy. L’hostilité des Bavarois s’expliquait, à son avis, par des raisons plus simples, la prodigalité du roi à l’égard de son musicien favori, les affaires publiques délaissées par le jeune prince pour les questions d’art, le théâtre royal de Munich fermé pendant plus de deux mois pour les répétitions des opéras de Wagner.

M. Léon Leroy, auquel M. Albert Wolff accordait une sérieuse compétence musicale, se défendit du reproche de ne pas savoir l’allemand et répliqua à M. Wolff que, s’il parlait l’allemand, il avait tort du moins de traiter Wagner comme le dernier des cacophonies, lui, Albert Wolff, qui reconnaît pas la musique. Il était inexact que le théâtre de Munich