Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/286

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

çoise de Rimini, holà ! De cette époque date l’hostilité déclarée de nos musiciens contre Wagner, devenu pour eux un rival redoutable dans la faveur du public, hostilité qui aboutit à la campagne d’opposition soutenue dans la presse, il y a un an, à propos de la représentation de Lohengrin à l’Opéra-Comique.

Dans un volume de critique intitulé Les Révolutionnaires de la musique[1], un jeune compositeur mort récemment, Octave Fouque, consacrait un chapitre à Wagner. Il exposait les vues de l’artiste tendant à un retour au théâtre antique, sa conception de la poésie unie à la musique dans une représentation scénique solennelle, telle qu’elle a lieu à Bayreuth. Il décrivait l’organisation intérieure du théâtre de Wagner, l’aménagement destiné à rendre l’orchestre invisible, en rappelant les vœux de réformes presque identiques formulés par Grétry dans ses Souvenirs. Ce chapitre était suivi d’une brève analyse de Tristan et des Maîtres-Chanteurs. En somme, étude banale, tout à fait inférieure aux précédents travaux de critique d’Octave Fouque, et qui n’apporte aucun document nouveau à la bibliographie wagnérienne.

M. Gustave Fischbach, rédacteur du Journal d’Alsace, après avoir entendu Parsifal en Bavière, consigna ses impressions dans un volume intitulé De

  1. Un vol. in-18. Calmann Lévy, Paris, 1882.