Page:Servières - Richard Wagner jugé en France, 1887.djvu/323

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leurs lecteurs d’une prétendue agitation fomentée parmi les rapins, les étudiants et les Sociétés de gymnastique. À une information de l’Événement, annonçant que M. Carvalho renonçait à monter Lohengrin, le directeur de l’Opéra-Comique répondit par la lettre suivante, adressée au Figaro le 11 décembre 1885 :


« Mon cher monsieur Magnard, je lis dans plusieurs journaux que je renonce à monter Lohengrin. Je vous prie d’annoncer qu’il n’en est rien. Les études en sont interrompues, parce que je suis occupé à remettre Roméo et les Contes d’Hoffmann à la scène ; mais je n’ai point renoncé à mes projets. Je voudrais même, à ce propos, qu’on me donnât une bonne raison pour me prouver que je ne dois pas jouer Lohengrin à l’Opéra-Comique, quand tous les dimanches on fait entendre la musique de Wagner dans des concerts subventionnés comme l’Opéra-Comique, par l’État, et qu’on a même pu l’exécuter à la Société des Concerts du Conservatoire national de musique.

Veuillez, agréer, etc.

L. Carvalho. »


Toute la polémique suscitée dans la presse par le projet de M. Carvalho a été reproduite dans la Revue wagnérienne de mars 1886. L’article de M. Dujardin. sur la Question Lohengrin, résume très fidèlement les faits et la discussion engagée, je ne puis donc mieux faire que d’y renvoyer mes lecteurs. Cepen-