faveur de nos musiciens français. On le vit clairement peu après, par la reprise à l’Opéra-Comique, du Songe d’une nuit d’été, l’une des œuvres les plus médiocres et les plus démodées de M. Ambroise Thomas. Les fiascos successifs du Mari d’un jour, de Plutus, de Maître Ambros vinrent infliger un rude camouflet aux partisans exclusifs de la musique française.
D’ailleurs, lorsque M. Carvalho eut capitulé devant cette ligue de peintres et de journalistes, d’éditeurs et de musiciens, d’étudiants et de gymnastes, la campagne dérisoire entreprise contre Wagner eut cet épilogue bouffon :
N’ayant pu applaudir au théâtre le Lohengrin de Wagner, je ne me consolerai de ma vie de n’avoir pas entendu celui de M. Patusset !
Par une singulière ironie, dans le numéro de la Revue wagnérienne auquel j’emprunte ces détails, on lit un article où M. Ph. Gille, consulté sur la Question Lohengrin, s’exprime ainsi sur les wagné-
- ↑ Première représentation à l’Alcazar d’hiver, le 25 février 1886.
ignorants, et en infligeant aux coupables un juste blâme, on Éviterait peut-être le retour d’actes aussi odieux, aussi niais, que ceux qui se produisirent aux représentations de Tannhœuser. »