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Parmi les nombreux articles qui ont été publiés cet été, après les représentations de Bayreuth, il faut signaler l’étude de M. Victor Wilder, l’Opéra et le Drame lyrique (septembre et octobre 1886), insérée dans le Gil-Blas. D’après M. Wilder, Wagner a reconstitué dans le théâtre spécial qu’il a créé Tunion des arts musiques telle que la comprenaient les Grecs, c’est-à-dire la musique, l’orchestique et la poésie. Les essais de fusion tentés entre la parole et la musique dans le drame lyrique n’ont été que des tâtonnements ; à Wagner seul était réservé d’assujettir à la marche du drame le mouvement de la symphonie. « Si le programme est impuissant à commenter la symphonie, il n’en est pas de même d’une action dramatique représentée sur un théâtre ; il est hors de doute, en effet, que si les développements de cette symphonie sont dans une concordance parfaite avec le texte chanté sur la scène et avec le geste rythmique de l’acteur, la mélodie symphonique devient aussi claire que la parole elle-même. »

La conclusion de M. Wilder est que nous exécuterons aussi bien que les Allemands la musique de Wagner quand nous le voudrons et que nous devrions nous hâter de représenter toutes ses œuvres.

Nous avons eu cette année plusieurs publications françaises relatives à Wagner, un volume de M. Cat. Mendès et auparavant, l’Œuvre dramatique de Richard Wagner par MM. Albert Soubies et Ch.