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RICHARD WAGNER JUGÉ EN FRANCE

jeune femme si charmante, si profondément artiste, si regrettée de tous ceux qui l’ont approchée », Hector Berlioz, Edmond Roche, M. Jules Ferry que Gasperini appelle « un esprit élevé et délicat », Ém. Perrin, Ch. de Lorbac, Ch. Baudelaire, MM. Champfleury et Léon Leroy.

Wagner comprit bientôt qu’il n’obtiendrait rien des directeurs de théâtre et que son nom resterait sans effet sur le public s’il n’offrait aux Parisiens l’occasion d’entendre des fragments de ses œuvres, et, dans ce but, il résolut de composer un programme de concert. Par les soins d’un agent théâtral, nommé Giacomelli, la salle des Italiens fut louée à Calzado moyennant 8,000 francs, non compris les frais d’orchestre, d’éclairage etc… D’énormes affiches furent posées sur les murs de Paris et le premier concert annoncé pour le mercredi 25 janvier 1860.

Quelques mots sur l’hiver artistique et théâtral de cette année 1860. Le Moniteur finissait en janvier la publication du Voyage en Russie, de Th. Gautier, commencée l’année précédente. Baudelaire donnait à la Presse la traduction de l’Ange du Bizarre, d’Ed. Poë. Dentu mettait en vente les Hommes de lettres, roman de Edmond et Jules de Goncourt.

À l’Opéra, les spectacles nouveaux étaient Herculanum, de F. David, et Sacountalâ, ballet en deux actes, de Th. Gautier, musique de M. Reyer, dansé