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RICHARD WAGNER JUGÉ EN FRANCE

par Mme Ferraris. On y répétait Pierre de Médicis[1], opéra en quatre actes du prince Poniatowski. L’Opéra-Comique jouait Yvonne, de Limnander, compositeur belge médiocre et parfaitement oublié, en attendant la représentation du Roman d’Elvire, d’Al. Dumas et de Leuven, musique de M. A. Thomas. Le Théâtre-Lyrique affichait la trentième d’Orphée, de Gluck, chanté par Mme Viardot, et bientôt après Philémon et Baucis, de M. Gounod. Au Théâtre-Français, le Duc Job, de Léon Laya ; au Gymnase, le Père prodigue, de M. Dumas fils ; au Vaudeville, la Pénélope normande, de M. A. Karr. En février s’ouvrait, au boulevard des Italiens, une exposition au profit de la caisse de secours des artistes peintres, architectes et sculpteurs. Formée de tableaux de l’école moderne tirés du cabinet des amateurs, elle comprenait, outre des Meissonier, des Decamps, un Raffet, des œuvres de Diaz et de Rousseau, plusieurs Delacroix auxquels Th, Gautier et Paul de Saint-Victor consacrèrent des articles enthousiastes. Pour la production musicale, il faut citer, à la société des concerts, la première audition de la symphonie en mi bémol de F. David, et au concert des jeunes artistes dirigés par M. Pasdeloup (salle Herz), celle de la symphonie en si bémol de Schumann, dont le style semble à Fiorentino « la clarté, la netteté, la simplicité mêmes » en comparaison de la musique de Wagner. À la salle Pleyel, la société Armingaud,

  1. Représenté le 9 mars 1860.