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tendant des théâtres lui demanda sa partition de Tristan ; Wagner conclut aussitôt un traité avec l’Opéra de Vienne. On lui avait promis qu’à l’automne commenceraient les répétitions. Il rentra donc à Paris et y séjourna du 20 mai jusqu’en juillet.

La partition de Tannhæuser (piano et chant), réduite par Vauthrot, fut mise en vente dans le courant du mois de juillet. En l’absence du compositeur, les épreuves avaient été revues par M. Vandenheuvel[1]. L’ouverture, arrangée pour piano, avait paru chez Flaxland dans la deuxième quinzaine de mai, les morceaux de chant extraits de la partition à la fin de juillet[2].

Quand Wagner retourna à Vienne à l’époque convenue, les répétitions, faute de

  1. « Wagner, à qui l’on envoyait des épreuves corrigées, raconte M. Vandenheuvel, nous renvoyait les bonnes feuilles chargées de ratures, remplies d’observations, de notes ; c’était à ne plus s’y retrouver. Si bien qu’au bout de quelques semaines de ce manège, nous décidâmes, M. Nuitter et moi, de ne plus envoyer d’épreuves. Et Wagner, débarrassé du souci de ces corrections, ne songea nullement à se plaindre ». Journal des Débats du 3 mai 1895.
  2. D’après les indications du Journal de la Librairie, la date du dépôt légal de la partition française au Ministère de l’Intérieur est du 22 juillet 1861. (Renseignement donné par la maison Durand et Cie).