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une juste rémunération (Wagner lui offrait mille francs), mais de ne pas obliger Richard Wagner à accepter comme collaborateur un homme qui avait « mal travaillé à une mauvaise traduction ».

Me Durier, au nom de Roche, demandait la mise hors de cause de son client. Celui-ci n’avait pas voulu être partie au procès, comme R. Lindau le lui demandait, bien que sa collaboration fût plus réelle, plus intellectuelle. « Il a voulu conserver et il conserve l’attitude qu’il a prise vis-à-vis de M. Wagner. On lui demande s’il a, lui, la prétention de voir son nom figurer sur l’affiche. Il répond qu’il n’apporte ici aucune prétention. Il s’en rapporte simplement à l’appréciation de M. Wagner. »

M. Perrot, substitut, se demandait s’il était intervenu entre les parties des conventions réglant leur situation respective[1]

  1. Il avait été décidé, dit M. Nuitter, que « mon nom et celui de Roche figureraient sur l’affiche». Les journaux ayant annoncé que Nuitter serait seul nommé, Ed. Roche écrivit le 21 janvier 1861, au Messager des Théâtres, qu’il était l’auteur de la traduction de Tannhæuser « en collaboration avec M. Nuitter ». Le Figaro du 14 mars, en opposant les termes catégoriques de cette lettre à la déclaration faite à l’audience au nom de Roche, faisait remarquer avec raison que, « du 27 janvier au 6 mars, les opinions de M. Roche, sur ses droits, avaient fait des pas de géant dans la voie de l’abnégation ».

    Roche comptait évidemment sur le bon vouloir de